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DVD - Le Pianiste (Édition simple)
Difficile de ressortir indemne du Pianiste de Roman Polanski. Le destin emblématique du virtuose Wladyslaw Szpilman bouleverse forcément, mais il n'y a pas que cela. Le classicisme épuré des images et leur réalisme cru vous absorbent, vous engloutissent, rendant les mots impuissants. Alors le silence se fait, et le "Nocturne" de Chopin, qui semblait nous avoir été dérobé pendant tout le film, revient nous hanter longtemps après l'ultime seconde de générique de fin. Peu à peu, tout se remet en place : les images d'archives d'un Varsovie bien vivant, comme les résurgences de souvenirs en noir et blanc du cinéaste d'origine polonaise, et puis la vision d'une ville murée, à l'agonie, et celle d'un peuple écarté, éradiqué. Le pianiste Wladyslaw Szpilman, magistralement incarné par Adrien Brody, est avant tout un témoin impuissant devant l'indicible, presque indifférent à l'horreur. C'est pourtant bien lui que la caméra de Polanski a choisi. Sans doute parce que la musique n'a pas sa place dans un ghetto. L'humanité non plus d'ailleurs. L'une et l'autre apparaissent d'autant plus omniprésentes dans le récit qu'elles sont littéralement rayées de l'histoire. C'est peut-être dans ce paradoxe que réside toute la magie terrible de cette symphonie majeure. La Palme d'or du Festival de Cannes 2002, le César du meilleur film, l'Oscar du meilleur réalisateur et les prix décernés à Adrien Brody n'en sont que plus anecdotiques. --Arnaud Caire --Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.
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Difficile de ressortir indemne du Pianiste de Roman Polanski. Le destin emblématique du virtuose Wladyslaw Szpilman bouleverse forcément, mais il n'y a pas que cela. Le classicisme épuré des images et leur réalisme cru vous absorbent, vous engloutissent, rendant les mots impuissants. Alors le silence se fait, et le "Nocturne" de Chopin, qui semblait nous avoir été dérobé pendant tout le film, revient nous hanter longtemps après l'ultime seconde de générique de fin. Peu à peu, tout se remet en place : les images d'archives d'un Varsovie bien vivant, comme les résurgences de souvenirs en noir et blanc du cinéaste d'origine polonaise, et puis la vision d'une ville murée, à l'agonie, et celle d'un peuple écarté, éradiqué. Le pianiste Wladyslaw Szpilman, magistralement incarné par Adrien Brody, est avant tout un témoin impuissant devant l'indicible, presque indifférent à l'horreur. C'est pourtant bien lui que la caméra de Polanski a choisi. Sans doute parce que la musique n'a pas sa place dans un ghetto. L'humanité non plus d'ailleurs. L'une et l'autre apparaissent d'autant plus omniprésentes dans le récit qu'elles sont littéralement rayées de l'histoire. C'est peut-être dans ce paradoxe que réside toute la magie terrible de cette symphonie majeure. La Palme d'or du Festival de Cannes 2002, le César du meilleur film, l'Oscar du meilleur réalisateur et les prix décernés à Adrien Brody n'en sont que plus anecdotiques. --Arnaud Caire --Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.
FORMAT | DVD |
Kind | Drama |